La révolte de Mavurulu est sans doute l’un des plus beaux épisodes de la résistance des peuples autochtones à la pénétration coloniale. Entre 1907 et 1912, le combat en pays « Punu » va démontrer à suffisance que d’une part, l’art de la guerre était déjà bien avancé chez ce peuple et que d’autre part, la volonté des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Mavurulu de son vrai nom Nyonda Makita est né vers 1870. C’est un chef de clan et de terre respecté dans la région dite du « Mocab », massif forestier autour duquel une population nombreuse vit. Son autorité s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres carré (près de 10.000 km2) entre les « Pays » Punu et Tsogho. Il est par ailleurs un neveu de Mbombé (leader Tsogho) qui l’aurait initié au Bwiti et encouragé à résister à l’homme blanc.
Pour parler de cette révolte, nous avons repris un article du blog Dungandzi qui fait la promotion de l’histoire et de la culture du groupe PUNU
« Les opérations qui devaient aboutir à la reddition du chef influent Mavurulu préparées de longue date consistaient à amener les populations par la dissuasion et par les bons sentiments au calme, en cas d’échec par l’emploi de la méthode forte, afin d’arriver à la pacification complète et garantir les résultats obtenus, par une occupation effective du territoire jusqu’au retour de certains « rebelles ».
Les résistances dans la Ngounié Nyanga
Les premiers signes de mécontentement vinrent de la région de la Ngounié en 1904 :les Mitshogo s’étaient soulevés contres les tentatives d’occuper leurs territoires.
Les hostilités contre Mavurulu, leader punu, débuteront en mai 1907 et s’achèveront en 1912. Dans le sud du Gabon dans la région de Moabi au nord et au sud et la haute Ngounie à l’est et l’étendue montagne à l’ouest. Leur chef Mavurulu dont le quartier général se trouvait à Kumeramba Murundi et à Mokabe a fait plusieurs attaques aux Europeens.
Le capitaine Conrad à la tête de 200 hommes arrivaient à Mokab en Juillet 1906 ayant successivement échoués trois fois ils e retiraient à Tchjbanga pensant qu’ils allaient coupés la route de moabi station depuis Tchibamga.
Ne pouvant pas venir à bout d’une armée disciplinée et déterminée, dirigée par son légendaire leader Mavurulu ma Nziengui surnommée Nyonda ma Kita. Les français lancerons une énième campagne en1909 renforcés par un bataillon de Sicre et par une troupe sénégalaise.
Le 1er Juillet 1909 le chef de bataillon de Sycre à la tête d’une colonne de 310 et de 14 grades marchèrent sur Moabi, les populations révoltées rompues à la technique de guérilla évitèrent constamment le combat puis attaquait de sang froid sous les ordres du capitaines COLLONA LE LECA. LA deuxième compagnie avait pour but de briser cette révolte.
En novembre capitaine Le Meillour qui s’était distingué dans la guerre avec les Mitsogho voyagaient de Moabi à Doussala pensant atteindre Kumeremba et Murundi plus tard. Mais à la fin du mois son progrès a été stoppé 11 fois par les attaques successives punu.
Les principaux hommes ou encore chef sde guerre de Mavouroulou Na Nzolou Nyonde Makita, étaient Mueli Mukagny, Manduku-ma -Mukagny, Ntsiengui-Mfudu, Nza Mbadinga, Kas Maviri.
L’ardeur combative des populations secoua sérieusement le morale des adversaires.Mais l’objectif des Français étaient sérieusement de s’emparer de l’âme de la révolte le chef Mavurulou celui-ci déjoua leurs plans, les français s’emparèrent des compagnons de Mavurulu , des principaux chefs et leurs familles et menaçaient de les tuer si Mavurulu ne se rendaient pas.. Les français occupèrent militairement la région et une compagnie resta à Sindara jusqu’en 1910.
Makita, privé de ses principaux collaborateurs, Mavurulu pria de déposer les armes contre la libération de leurs prisonniers et la promesse qu’aucun de leurs chefs ni de leurs familles soient exécutes.En 1911 le chef Mavurulu qui s’était réfugié à Gnanga vers Lébamba , se rendit de lui même aux autorités pour mettre fin aux menaces françaises d’exécuter ses chefs et membre de leurs familles. Il est mort à Ndendé en 1911. en 1912 cette région appelée alors Offoué Ngounié fut remise à une autorité civile.
Notes
Le 1er Juillet marque la commémoration de la bataille de Mavouroulou,
Le 1er Juillet marque la commémoration de la bataille de Mavouroulou,
Le territoire Bajag a été morcellé par les autorités coloniales dans le but de séparer Mitsogho et Punu. Car les français redoutaient cette alliance. »
FIN
Source: Dugandzi.
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Cette histoire est réelle, mon grand père me l'avait raconté lors de nos derniers instants passés ensemble, je connais même la ou sa soit disant tombe y est.
RépondreSupprimerBonsoir mon frère je suis un très grand fan de ce guerrier j'aimerais connaître si possible on a intérêt
SupprimerIl a fait deux enfants avec ma grand-mère à moabi donc la mère de ma mère elle m'a aussi raconté cette histoire
SupprimerLa methode du Colon n a pas du tout change...Elle a tout simplement change de paradigme....Le renort senegalais a ete muri en renort du propre frer gabonais pour etouffer celui ou ceux qui veulent se rebeller...Aussi simplke que cela...
SupprimerLike seriously
RépondreSupprimerJe connais cette histoire car ma grand mère me la cmpte encore quand je suis pret d'elle à moabi.elle est vrai cette histoire
RépondreSupprimerIl faut enregister. Quand viendra le moment de faire la vraie histoire du Gabon. Je ne sais si on aura encore des source's.
SupprimerAldo, tu aide ba nous autres à découvrir bien des choses, je peux te donner d'autres idées similaire., mais je t'écris en inbox. Mais bravo et bonne continuation
RépondreSupprimerC'est brenda
SupprimerMerci pour le partage, je connais cette histoire car ma grand-mère et mon grand-oncle me l'on raconté et nyonda Makita était leur grand oncle
RépondreSupprimerMerci pour ces informations si précieuses,que nos gouvernants ont été incapables d'introduire dans nos programmes scolaires.
RépondreSupprimerMerci pour le partage. Un peuple qui connaît son histoire s'affranchit des manipulations...il est donc libre. Mes encouragements.
RépondreSupprimerjavais bien besoin de m'en informé d'avantage merci pour
RépondreSupprimercette histoire est réelle, car elle m'a été conté par ma grand mère et mon pere
RépondreSupprimerDe tout cela je comprends mieux le comportement des sudistes merci mon frère puisse notre te bénir.
RépondreSupprimerJ'en connais bien d'autres histoires de guérilla de Nyonda Makita j'ai été bercé à ses histoires par son dernier fils Nyama Nyonda et je précise que Mbombé n'était pas son oncle de sang mais de clan.Chaque soldat qui recevait une balle devait poussé un cri"mambé"pour que ce dernier ne soit pas touché.(arrière-petit-fils)
RépondreSupprimerBonjour. Je cherche plus d'information au sujet de sa descendance. Merci
SupprimerJe fais partie de sa descendance
SupprimerBonjour, J'ai le privilège de connaitre cette histoire parce que je suis de la famille, de par mon côté paternel...
RépondreSupprimerMon père et ma grand-mère m'avaient dit que lors de cette révolte, les guerriers avaient une puissance énorme: En cas de danger, ils traversaient les cours d'eau sur des nattes ou lorsqu'ils étaient surpris par l'ennemi, il leur suffisait de fermer les yeux, s'ils ne voient plus l'ennemi, ce dernier ne les voit pas non plus. Il y avait aussi un gros arbres à l'entrée de leur village, dès que l’ennemi s'en approchait, l'arbre faisait du bruit, menaçant de tomber et ce bruit permettait aux guerriers de savoir que l'ennemi est à telle distance...
les gabonais doivent connaitre l'histoire de leur pays. Jusqu'à présent, l'histoire du Gabon se focalise au roi Dénis Rapotchombo, l'accession au pouvoir du Président BONGO, la rénovation, la création du PDG ...
Il n'y a ni MBOMBE, MAVURULU, WONGO ou EMANE TOLE...
Nous éspérons que la vraie histoire du Gabon sera connu du grand public un jour...
Bonjour chers ami et mes vœux les meilleurs en cette nouvelle année 2020. Ravis que vous portez attention au fait que beaucoup de gabonais ne connaissent pas l'histoire du Gabon. C'est normal car l'histoire de mombet, mavouroulou et autres sont événements qui ne sont pas écrits mais juste orale. C'est pourquoi, en tant qu'anthropologue, je suis donné la mission d'écrire ces différents événements qui ont marqué l'avènement du Gabon afin que les générations future puissent connaitre le véritable Gabon d'hier.
SupprimerL'histoire de mavouroulou est pationnante et j'aimerais écrire une œuvre dessus. De plus, j'aimerais qu'on me conte l'histoire de ma bouangue, la pleureuse.
Voici comment vous pouvez me joindre: +241 62.32.82.01 (wastsapp) ou m'écrire sur mon adresse personnel: stivemapaga1@gmail.com
Merci et bonne journée dominicale
merci pour ce résumé...
SupprimerWahoo !! Très émouvant. Je sais depuis des années que le peuple PUNU est guerrier mais c'est rare de tomber sur de tels récits.
RépondreSupprimerUne histoire connue mais pas assez vulgarisée au sein de la jeunesse gabonaise. Merci encore.
RépondreSupprimerBonsoir, moi je suis jeune et tout ce qui concerne les histoires de mon pays m'intéresse, surtout lorsqu'elle parle des hommes valeureux comme Mavouroulou c'est très instructif vraiment bonne continuation
RépondreSupprimerMerci pour cette belle histoire au sujet de mon peuple
RépondreSupprimerFélicitations pour la vulgarisation.si d'autres qui connaissent pouvaient comme toi sur nos valeureux résistants.
RépondreSupprimerMerci, mais la légende dit qu'il (Nyonda) disparut de sa cellule et que personne ne sut réellement ce qu'il devint.
RépondreSupprimerLégende? Non, je confirme seulement que l'individu trouvé au petit matin dans sa cellule Mort mais debout, n'était en rien Mavurulu ma Nziengui (de son vrai nom) alias NYONDA MAKITA (nom guerrier en quelque sorte par lequel il est le plus connu). Nous, descendants de ce guerrier historique, préférant l'anonymat pour des raisons personnelles, savons qu'il avait disparu des mains de ses geôliers de manière pas naturelle pour une destination connue que de rares initiés. Je n'en dirai pas plus. Merci de l'attention que vous portez à l'histoire de la résistance de notre ancêtre contre la colonisation de notre pays et ses CONSÉQUENCES prévisibles dont nous subissons les tares de nos jours.
Supprimerje suis tres interressé, dis boys c'est que tu en sais. merci
SupprimerBelle leçon de memoire.
RépondreSupprimerUne histoire touchante et réaliste. Suis fière d'être Punu.
RépondreSupprimerTrès interressant
RépondreSupprimerTrès émouvant et dommages que la vulgarisation ne suis pas
RépondreSupprimerC'était mon arrière arrière grand-père papa me racontait toutes les histoires à son sujet il avait bien fait balader les blancs😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂❤❤❤❤❤❤❤chapeau papi
RépondreSupprimerJ'aurais bien aimé qu'il fût écrit:
RépondreSupprimer_Nyonda Makita de son vrai nom Mavurulu ma Nziengui.
Juste un rectificatif pour les férus de notre histoire, (surtout pour ses descendants que nous sommes)... Merci pour l'appréciation.
Fraternellement.
Merci mon FRERE je l,avais deja oublier
RépondreSupprimerbonsoir ! mon papa est historien au cas où vous auriez besoin d'aide contactez moi
RépondreSupprimerJe veux qu'on nous enseigne les techniques guerrières issues de ces Grands combattants.
RépondreSupprimerOn nous fatigue les cerveaux en nous inculquant l'étude sur napoléon, hitler et consorts, mais pour les personnes qui ont marqué leurs exploits dans ce continent, tout est négligé et camouflé à cause du complexe né d'un état d'esprit colonialiste et barbare. Arrêtez d'étudier leurs histoires qui n'ont ni tête ni queue.
RépondreSupprimerMagnifique...merci pour le partage.bonne continuation et vivement que ce genre d'initiative ait suffisamment d'écho pour intégrer nos programmes scolaires. Bravo encore
RépondreSupprimerBonjour, vraiment notre histoire est totalement bouleversée.
RépondreSupprimerJe crois que nous avons tous les outils et canaux pour diffuser cette histoire à la jeunesse gabonaise.
RépondreSupprimerEst-ce possible d'avoir plus d'informations sur EMANE NTOLE, MBOMBE, MAVURULU du moins sur leur personnalité?
RépondreSupprimerC'est nécessaire de connaître son histoire, le passé de son peuple, mais cela n'est pas suffisant. Ce qui est suffisant, c'est d'être nous mêmes et non pas seulement connaître qui nous étions.
RépondreSupprimerAutrement dit, c'est l'affirmation de nos valeurs qui importe. Sommes nous nous mêmes ou avons nous perdu le chemin de notre identité ? L'héritage génétique, éthique, social, sociétale, humanitaire et spirituel, laissé par le groupe de Mavurulu nous habite-t-il? Se reconnaissent-ils en nous?
Le plus important est que nous ayons et encouragions l'esprit du groupe de Nyonde Makite...
U fur vo di nguindze?
😍😍 originaire de moabi précisément de mokabe,ma grand mère ne jurait que par Nyonde Makite. J'ai plus entendu de sa force surnaturelle (faire disparaître le village quand les blancs arrivaient,la traversée sur la natte et aussi sa disparition de la cellule prison etc )celà a m'a émerveillé mais aussi fait flipper 😅😅 comme tous bon punu ont tous écouté des trucs...
RépondreSupprimerBonjour je suis fasciné par l’histoire des peuples du Gabon, en et ailleurs; mais j'aime tout particulièrement, celle du peuple Punu. je tiens à garder au fond de moi le peu qui est encore disponible, afin de le transmettre à mes enfants. j'aimerais bien comprendre ce que les Punu avaient en commun avec les Tsogo, mais aussi et surtout avec les Akélé; car il est courent d'entendre un Punu dire : Mupunu Nding Mukéli Nding, et vice versa.
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